Signons le Pacte pour la transition! Pouvoir citoyen en marche!

J’ai beaucoup de respect pour Lise Bissonnette. Elle est une grande intellectuelle et une très bonne analyste politique qui a donné beaucoup au Québec comme directrice du Devoir puis, de la Grande Bibliothèque. Mais, il peut lui arriver de déraper et de s’enfarger dans les fleurs du tapis. Sa sortie du lundi 12 novembre à l’émission Midi-Info à la radio de la SRC contre Dominic Champagne et le Pacte pour la transition était pitoyable et mesquine. En gros — et grossièrement —, elle disait voir dans cette action un geste mégalomane et unilatéral de Dominic Champagne, omettant de dire que 400 autres artistes et personnalités publiques — comme Hubert Reeves, Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations, Janette Bertrand, Richard Desjardins, Normand Baillargeon et plusieurs scientifiques réputés ont co-signé le pacte. Son collègue Yves Boisvert a tenté de tempérer et de défendre — très tièdement — le pacte, se payant la tête du couple Cloutier-Morissette par la même occasion, mais c’était trop peu, trop tard. Du sous-Bissonnette! Et du sous-Radio-Canada. J’espère que Manon Globensky, qui remplaçait ce jour-là Michel C. Auger, a eu un peu honte après ce vaudeville.

Ça m’agresse pas mal les réactions de certaines personnes — comme Lise Bissonnette, mais d’autres moins réputées — qui n’aiment pas — ou sont déstabilisées par — le Pacte pour la transition. D’autres se font forts de se vanter de faire ceci et cela dans leur quotidien pour justifier leur désolidarisation et leur refus de signer le pacte. Ne le signez pas, restez sur vos positions, mais c*** nous patience avec vos scrupules et vos attaques mal dirigées. On est 178 500 à l’avoir signé et on peut continuer sans vous.

Ceci vociféré, j’ai toujours beaucoup de respect pour Lise Bissonnette. Elle a droit comme tout le monde d’être à côté de ses pompes une fois de temps en temps…

Alors que certains comme Lise Bissonnette — il n’est pas trop tard pour changer de position, chère madame — voient le Pacte pour la transition comme une action moralisatrice centrée sur un seul porteur, d’autres, comme Marc Cassivi, le voient comme un défi, qui lui rappelle le Refus global de 1947, dans une chronique parue le 11 novembre. « Si le Pacte était un examen, je n’aurais peut-être même pas la note de passage. Heureusement, le Pacte n’est pas une injonction. C’est un défi. Que l’on peut se lancer à soi-même, si tant est que l’on en ait envie. C’est un très petit pas pour l’homme et surtout pour l’humanité (…) »

Signons ce pacte et partageons-le le plus largement possible. 106 000 signatures ont été recueillies en un peu plus de 24 heures et nous en sommes plus de 180 000 à l’avoir fait après cinq jours. Quand les gouvernements constateront que nous sommes plusieurs centaines de milliers, voire un million de personnes à l’avoir signé, ils seront bien obligés de nous obéir et de prendre des mesures pour contrer le réchauffement climatique, pour respecter la planète et la vie.

Le pacte est une extraordinaire façon de faire valoir le véritable pouvoir citoyen. Et la mobilisation citoyenne d’envergure qu’il génère facilitera la tâche des juristes qui veulent déposer un recours collectif pour forcer les gouvernements du Québec et du Canada à adopter des mesures concrètes pour stopper, notamment, l’insensé et anti-environnemental projet du pipeline Trans Mountain du gouvernement Trudeau.

En marche, citoyennes et citoyens!