30 janvier
L’émission Enquêtes, de Radio-Canada, présente un reportage sur le naufrage du sous-marin touristique Titan, survenu en 2023. Quatre millionnaires, dont le propriétaire du Titan et l’explorateur sous-marin français Paul-Henri Nargeolet se trouvaient dans le sous-marin, qui tentait d’atteindre l’épave du Titanic, à 4 000 mètres de profondeur. Coût par client : 300 000 $.
À peu près en même temps que le Titan disparaît des radars, un bateau ayant à son bord 750 migrants, adultes et enfants, originaires de pays pauvres ou fuyant la guerre, chavire au large du Péloponnèse, en Grèce.
Une mobilisation internationale s’organise rapidement et est menée durant plusieurs jours. Pour venir en aide aux migrants naufragés? Non. Pour tenter de retrouver le Titan et surtout ses richissimes passagers. Les gardes-côtes, des militaires canadiens et américains et des navires privés ont été mobilisés dans les heures suivant la perte de contact avec le sous-marin. Des équipements spécialisés pouvant atteindre la profondeur de l’épave du Titanic ont été envoyés de France. Mais le Titan a implosé et ses cinq passagers sont morts. De l’autre côté, les autres, les pauvres, sont laissés en détresse pendant des heures, de sorte que seuls 104 passagers ont survécu. 650 à 5!
Deux ans plus tard, Enquêtes cherche des détails pour savoir ce qui s’est passé avec le Titan et a même produit un balado sur l’enquête, qui est disponible sur Ohdio. Et bien sûr, pas un mot sur le parallèle deux poids, deux mesures, des opérations de sauvetage.
21 janvier
Un coup de chapeau… pour continuer cette page de coups du gueule…
Le dernier membre de The Band, l’un de mes groupes préférés (je peux même dire groupe-culte dans leur cas), Garth Hudson, est décédé le 21 janvier 2025, à l’âge vénérable de 87 ans. Il était l’organiste et accordéoniste du groupe, qui était composé de quatre Canadiens, dont lui, et d’un Américain, le batteur et chanteur Levon Helm. Chapeau, monsieur Hudson, vous qui en portiez souvent de très beaux.
Pendant ce temps, au Caquistan…
Bon, mononc’ François s’est trouvé un os à gruger pour essayer de remonter dans les sondages. Après avoir protégé les Québécois-es contre la COVID, il va maintenant nous protéger contre les tarifs douaniers du méchant Donald.
Vous vous sentez rassurés? Qu’est-ce qu’on dit à mononc’ ?
17 janvier
Via Rail vient de lancer une campagne de publicité télé. Une petite fille, Emma, sort de la salle où elle jouait avec son train électrique Via et lui dit : « sois sage ». N’aie crainte, Emma, les trains de Via sont très très sages dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.
Le slogan de cette campagne : Via Rail, nouveaux trains, nouvelle ère.
Ah oui? Quoi de neuf, du service en région?
15 janvier
Autre coup de chapeau, celui-ci en forme de grand salut à un ami
Plusieurs Rimouskoises et Rimouskois, dont je suis, viennent de perdre un ami très attachant, Denis Chassé. Ce cher ami Denis, que j’ai connu au début des années 1980, était passé de l’enseignement du français au Cégep de Rimouski au culturisme, où il était vite devenu champion canadien de lever de poids. Toujours passionné de littérature et de culture, Denis, qui savait trouver des mots d’esprit savoureux, disait : j’ai changé les livres pour les kilos! Une journée où, lendemain d’une soirée trop arrosée, c’était plus difficile pour moi sur la bicyclette stationnaire du centre d’entraînement où il travaillait, il m’avait dit : « Jacques, il y a un temps pour s’entraîner et un temps pour se laisser entraîner… »
Un autre souvenir de Denis : à l’époque des réunions de conseil municipal de Rimouski où le ton montait vite quand les discussions portaient sur le sempiternel projet de salle de spectacle, le conseiller Gilles Thériault, très vif de caractère — un euphémisme! — avait menacé de s’en prendre physiquement à Eudore Belzile, qui, au micro dans la salle, venait de qualifier l’ex-maire de Rimouski, Philippe Michaud, de « pharaon sans pyramide ». Nous étions plusieurs collègues et ami-es du milieu culturel assis ensemble dans la salle et, dès que nous avons entendu les menaces du conseiller, nos regards se sont tous portés, allez savoir pourquoi (!), vers Denis Chassé. Les bras croisés sur son énorme torse, Denis a opiné du bonnet en nous faisant un petit sourire complice. Je ne peux m’empêcher d’écrire ici que, depuis ce temps, j’ai toujours un peu fantasmé en imaginant la scène qui aurait eu lieu si le conseiller Thériault s’était levé pour passer aux actes et que notre cher colosse de Rhodes rimouskois s’était lui aussi levé pour rejoindre Eudore près du micro!!!
On lui avait d’ailleurs demandé, après la séance du conseil, ce qu’il aurait fait si le conseiller s’était levé. Denis nous a répondu : « je lui aurais dit : voulez-vous vous rasseoir, s’il vous plaît, monsieur Thériault ». Je pense qu’il l’aurait fait.
Je précise aussi que, suite à la demande du conseiller Thériault lors de cette mouvementée séance, Eudore Belzile avait retiré son « pharaon sans pyramide »… pour le remplacer par « fanfaron pyramidal »!
Bon voyage, mon cher ami Denis. Comme tout le monde qui te connaissait, je t’aimais beaucoup.
12 – 13 janvier
Salut et gros gros mercis, Madame Kim
Kim Yaroshevskaya, notre Fanfreluche, est partie raconter ses histoires à d’autres enfants. J’avais fait une entrevue avec elle et le conteur Jocelyn Bérubé en 2002 à Trois-Pistoles, dans le cadre du festival des Grandes Gueules. C’est l’un des plus beaux souvenirs de toute mon aventure au Mouton NOIR. Elle était totalement charmante.
Et je viens de retrouver avec une grande bouffée de bonheur cette photographie que j’avais faite de Madame Kim (comme je l’appelais) et de mon cher ami Jocelyn pour cette entrevue. Jocelyn faisait le grand méchant loup qui voulait dévorer la petite Kim.
J’ai un beau et drôle de souvenir à partir de mon entrevue avec Kim Yaroshevskaya et Jocelyn Bérubé, en 2002, à Trois-Pistoles, pendant le festival des Grandes Gueules. Je passe chercher madame Kim à son motel pour ensuite rejoindre Jocelyn dans un restaurant pour l’entrevue, qui porte sur le conte et sur leur rôle respectif dans le domaine. En chemin, je dis à madame Kim que je reviens tout juste d’un symposium d’art in situ, qui s’est déroulé à Carleton. Posant sa main sur mon bras, elle me demande, avec sa jolie voix flûtée : « Jacques, qu’est-ce que c’est l’art in situ ? ». Je lui explique alors, en quelques mots, que c’est une forme d’art ou l’artiste crée une œuvre dans laquelle le site de création, la forêt, la berge, le cours d’eau, est intégré. « Ah bon », dit-elle.
Jocelyn nous rejoint au resto et on fait l’entrevue, qui s’avère bien plus pour moi, un ex-enfant de la Boîte à surprises, une rencontre amicale. Nous parlons du conte dans les émissions pour enfants, de personnages, de l’histoire du conte, etc. Puis, je pose une question sur les différences qui existent entre eux deux comme conteuse et conteur. Madame Kim répond la première : « Toi, Jocelyn, tu fais du conte in situ… »
28 décembre
Fin d’année 2024 à Gaza : plus de 44 000 morts et plus de 100 000 blessés, dont de très nombreux enfants et des femmes qui n’ont rien à voir avec les fous du Hamas. 44 000 morts et 100 000 blessés « grâce » aux vendeurs d’armes comme le Canada aux criminels de guerre d’Israël. Et les centaines de millions $ récoltés font fermer les yeux de Trudeau et ses dociles caniches, à demi-anesthésiés par l’odeur du fric, devant le génocide qu’Israël fait à Gaza.
Dans 10 ans, dans 20 ans, Justin Trudeau aura été oublié (j’espère!) mais le monde entier se rappellera de l’inaction du Canada contre le génocide de Gaza.
